« Il s'agit d'aborder l'Histoire sensuelle de cette usine... d'investir intensément le lieu, de faire entendre sa poésie, son âme... » A.Tarnagda.


Déroulement résidence

Le Collectif AutreSens propose une résidence d’écriture autour des mémoires de l’ancienne Usine à papier Riz Lacroix en accueillant l’auteur burkinabé, Aristide Tarnagda.
Aristide Tarnagda résidera 1 mois à Mazères-sur-Salat dans un appartement mis à disposition par la mairie de Mazères/salat. Il travaillera sur les mémoires de l’ancienne Usine à papier Riz Lacroix, bâtiment qui héberge le Collectif.
Ce lieu a une mémoire ouvrière très forte, ancien vivier syndicaliste dans lequel beaucoup d’habitants de Mazères et d’ailleurs ont travaillé.
Aristide Tarnagda accompagnera les écritures émanant de chaque participant (ouvriers, écoliers, habitants…). Elles se nourriront de souvenirs, d’anecdotes, d’archives, de paroles, d’entretiens et d’échanges qui auront lieu en amont avec l'équipe d'AutreSens.

Cette résidence tend à favoriser la rencontre entre l’écriture et le public via des actions de médiation réalisées dans le cadre de cette résidence : ateliers d’écriture croisés avec les élèves de l’école de Mazères sur la thématique du papier et les élèves d’une classe du Burkina Faso, les anciens ouvriers de L’usine Riz Lacroix et les ouvriers d’une Usine au Burkina Faso.

“J'aimerais bien écrire dans ce lieu avec ses habitants et son histoire. Il s'agira pour moi de réunir les gens, de discuter avec eux en amont, saisir leurs envies et préoccupations et leurs proposer ensuite d'écrire des textes à partir des mots/maux qui seront récurrents, les mot/maux du lieu : papiers, usine, ouvriers. Faire des parallèles avec le Burkina.

Et ce que j'aimerais, c'est en faire un spectacle vivant avec eux à la fin, une mise en espace, une lecture, aboutissement de trois semaines de rencontre, d'écriture, de collecte de paroles, de témoignages, de travail avec les élèves, faire entendre la mémoire de ce lieu et des papiers.

Je veux impliquer fortement les élèves dans l'écriture, rien que des bouts de choses à partir du mot papier, du mot usine, des correspondances sensées être adressées aux élèves du Burkina dont les parents travaillent ou qui ont travaillé dans des usines, et ceci pour faire le parallèle et saisir le fantasme, l'imaginaire des enfants par rapport à une réalité commune mais qui se vit en des lieux différents. Je veux bien tenter le chœur avec les enfants en travaillant avec les musiciens qui seront là. Les enfants prennent une place importante parce qu'il est aussi question d'histoire, donc de transmission, de relai, de passe comme au foot. Il m'a semblé qu'une dame écrivait déjà des choses sur cette usine, ce serait aussi très intéressant pour moi à faire entendre, soit par elle, ou par une comédienne…”

Dans un premier temps, il faudra définir avec l’école et les élèves 3 niveaux d’intervention : « lire – dire - écrire » et, selon les sensibilités et envies de chacun, définir les groupes intéressés pour participer au « Chœur » ou à l’écriture de textes. Aristide interviendra pendant la résidence avec ce groupe « écriture » et travaillera le « Chœur » avec les élèves qui participeront à la sortie de résidence.

Une envie, selon le temps, de faire un travail similaire avec une école du Burkina.

Il s'agit d'interroger la mémoire sous plusieurs aspects, la mémoire visuelle, corporelle, auditive, spatiale, intellectuelle...« Il s'agit d'aborder l'Histoire sensuelle de cette usine »

Une mise en espace sera proposée à la fin de cette résidence avec des comédiens, danseuses, musiciens ainsi que la participation des anciens ouvriers de l'Usine.

Dès le début de la résidence, une rencontre sera organisée entre les artistes et Aristide pour définir les périodes de travail. Chaque artiste s’appropriera les textes pour réfléchir à leur accompagnement musical, corporel et « oral ». Le travail de mise en espace de ces lectures sera réalisé avec Aristide pendant la résidence.